13 juillet 2009
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Un léger voile intérieur a soufflé sur moi aujourd'hui . Je voulais dire , qu'à certains moments de notre vie , un jour reste gravé . A jamais .
Quatre années auparavant un corps déambulait , hagard , dans les couloirs d'une clinique , le regard dans le vide , pupille distendue , pas de temps , seulement ici le lieu . A la place du corps on vous autorisera d'employer le mot squelette , beaucoup plus approprié . Un squelette ne sachant ni le jour , ni la nuit , ni le monde , ni rien . Pourtant rien existe . Connaître ce rien , au-delà de toute limite , de tout seuil , et n'existent que douleur et mort qui cognent .
J'étais sur le chemin du précipice et le vent balayait ce qui restait du corps , d'avant en arrière , face au vide .
Rester longtemps ainsi , corps prêt à basculer , en équilibre sur le fil , funambule sans bâton . Le vide n'a pas voulu du corps , impasse encore , le corps déchiré , dépenaillé , les yeux ouverts sur rien , ce rien , toujours .
"Levez-vous , vous n'êtes pas une SDF !"
Une fausse vie qui s'écroule , m'as-tu dit , est une nouvelle vie qui naît .
"Chacun a l'obligation , le devoir , la possibilité ? de regagner sa propre antiquité . "Je" doit devenir je" ( Peter Handke , "à ma fenêtre le matin") .
Avoir cette chance .
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