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7 juillet 2009 2 07 /07 /juillet /2009 00:47


Ne plus savoir .  Ne plus être .  Exister seulement pour mes enfants .
En atteindre la folie .  Les vacances, un bonheur, la scolarité un cauchemar .
On arrache une partie de moi .  On me vole .
Me retrouver seule, face à Toi .  On me vole .

Participer dès la maternelle à tous les conseils de classe, en tant que déléguée, se proposer comme accompagnatrice à toutes les sorties scolaires .
Suis-je Clémentine de "L'arrache-coeur" de Boris Vian ?
Je suis l'araignée suspendue au fil,  après avoir tissé sa toile .
Que font-ils ?  Que disent-ils ?  Au secours !

Les yeux clos ne cesser de penser à eux tandis que l'Homme prend son plaisir, tandis que Toi Tu épies ou participes ou m'accompagnes . Tu as donné un nom à l'Homme : Le client .
Alors, ce sera le client   .
Il pleut beaucoup  .

Le client m'aime, le client me lèche les pieds, le client lèche mon corps tout entier, le client me possède, avec Toi, derrière la fenêtre ou avec Lui, Tu es toujours présent, de loin ou de près .
Rien ne Te suffit . M'ordonner d'écrire à des jeunes femmes, réduites comme moi à chercher l'"Homme généreux" ... Car le client en veut toujours plus aussi .   Le client veut me voir faire l'amour avec une femme .  Et les repas d'affaires n'en sont que plus satisfaisants,  dans les hôtels luxueux,  les tractations se jouent,  et les clients les yeux fermés signent les contrats,  les yeux ouverts sur le corps des femmes .

Est-ce ainsi la vie ?   Dis-moi !
Mais oui,  me dis-Tu en riant  .

Quelques temps un semblant de complicité avec ces femmes,   puis sentir au fond d'elle comme au fond de moi le dégoùt   .  Ne pas poser de questions .  Exécuter .  Le corps défait  .

Parler à voix haute pour me rassurer  .  Chercher le bruit de mes pas ,  des promenades dans ma mémoires,  des plongeons dans la mer plus salée que mes larmes et me noyer avec les poissons en jouant à la marelle avec eux  .  Les coquillages brillent au fond de l'eau ,  un clin d'oeil au soleil  .

Les clients étrangers sont ravis .  Et rentrer au petit matin un goût amer dans la bouche .  Mais satisfaite du devoir accompli .  Tu seras content .   Les billets s'empilent dans l'armoire sous les pull-overs .  Les billets pour la construction de la maison, en pleine campagne, au milieu d'hectares de terrain . 
Accomplir ton rêve .   Le mien aussi, mais sans avoir prévu de quelle façon   .
Non .
T'aimer à la folie et t'obéir aveuglément,   ma perte .


Texte protégé
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commentaires

D
Un passage assez terrible au milieu de ce texte "le client"je reviens dessus car ça m'est pénible
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M
<br /> <br /> Oui Didier, c'est ainsi qu'il fallait l'appeler...<br /> Une horreur.<br /> - Mèl -<br /> <br /> <br /> <br />
M
C'est très bien Didier...Pour le reste, ne plus y penser. La souffrance n'a que trop duré.Bonne soirée,- Mèl -
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D
"Tu as donné un nom a l'homme le client"je suis extrèmement touché de lire ça c'est la pire des choses j'ai bossé comme toi pour les clients......j'aime dessiner les papillons et comme Jadia j'aime la nature d'ailleurs mon métier de jardinier me la faite aimer.je t'embrasse MEL
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D
Et puis cette réponse en anglais qui me rappelle quand j'étais jeune oh merci MEL t'est un ange
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D
Merci pour tous tes coms MELT'est une fille super cool lolje t'embrasse très fortDidier
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  • : Maelström
  • : Longue histoire que cette perte de soi... Un récit douloureux. Un exutoire. Une femme à côté de son corps durant 28 ans. Cette femme : moi. Un récit aussi où la prose prend une grande part.
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