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25 avril 2009 6 25 /04 /avril /2009 22:55


L'homme m'ordonne d'enfiler mes bas noirs et mes talons aiguilles.
J'obéis consciencieusement. Méticuleusement je m'exécute.
Réduite à l'obéissance. Femme de rien ou de si peu.
Allongé sur le lit il me demande de déambuler devant lui.
Pour mieux lorgner ma nudité gainée de noir. Savourer glorieusement sa puissance et son emprise. Je souris.
Personne n'aurait déchiffré la souffrance de mes yeux vides, le fantôme errant dans les rimes de mes ruines.
L'ombre des plaisirs perdus dans le chagrin de la solitude.
Sous les pavés il n'y a plus la plage.
Dans la musique du silence je viens mourir à ses pieds.
 
Je faisais souvent ce rêve étrange où, couchée à califourchon sur la rampe ronde en fer glacé de l'escalier, je me laissais glisser du huitième étage jusqu'au rez-de-chaussée.
Dans les virages je devais me concentrer très vite pour garder l'équilibre.
Et brusquement l'orgasme. Se réveiller en sueur.
 
Un escalier. Dans un immeuble.
Enfance dans un pays chaud.

Je savoure ces rares instants de paix où les chats se lovent contre moi sur le canapé.
Corps enfin détendu. Les yeux fermés. Chasser la sensation du prélude à l'enfer.
Le réfrigérateur bourdonne d'un ton lancinant.
Les rayons du soleil caché par les grands arbres caressent timidement la vitre.
Un chat miaule. Les voitures roulent sur le pavé gris. Un chien aboit au loin puis se tait.
Le tic-tac de la pendule berce l'atmosphère d'un calme qui se voudrait éternel.
Tous ces sons à l'unisson des battements du coeur protège du silence qui étouffe.
Tout d'un coup la porte s'ouvre.

Alors trembler.

Texte protégé
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commentaires

D
"Chasser la sensation du prélude a l'enfer"une phrase aussi très puissantetes canons tirent sans arrêtet massacrent ce mec j'aime
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M
Merci Didier.Je souhaite que tu sois heureux toi aussi.Je t'embrasse,- Mèl -
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D
Bas noirs et talons aiguilles quand je repense a tout cela vie abimée pour nous deux si tu savais comme je suis heureux que tu sois heureuseje t'embrasse MELmerci pour tous tes coms très justesDidier
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D
A la fin de ton texte cela me rappelle cette petite femme de 16 ans prostituée pour élever son gamin a qui j'avait donné du fric je me suis fait battre en renrant mais je pouvais être fier de ce que j'avais faitje t'embrasse MEL
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M
Réduite à l'obéissance.Merci Didier.
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  • : Maelström
  • : Longue histoire que cette perte de soi... Un récit douloureux. Un exutoire. Une femme à côté de son corps durant 28 ans. Cette femme : moi. Un récit aussi où la prose prend une grande part.
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