Pour Te disculper.
Te disculper. Seul cela compte pour Toi.
Ne pas recommencer les erreurs de possession, de folie, d'avant, Tu dis.
Les yeux de la femme dans le vide du fleuve.
Tu proclames.
Tu proclames à la femme, dans quelle langue de la voix, le pus de la liberté,
L'amour en étoiles multiples.
La terre de fidélité clouée dans le cercueil et la femme s' agenouille.
Acquiesce. Dévouée.
Elle ignore encore que son corps ne lui appartient plus.
Dans cette grande ville, elle attend Ton retour, les muscles torturés,
Les yeux dans le vide du fleuve qui coule sous le pont.
Les coudes appuyés sur la rambarde le vent fouette ses cheveux
La question brûle l'abîme intérieur.
L'ombre dans l'eau ne répond pas
Alors la va-nu-pied se donne à l'homme pour combler Ton absence
Pour parer au désarroi sans retour.
Revanche absurde.
Quand Tu reviens elle Te rend la monnaie et Te raconte.
Tu en jouis.
Le dégoût dessèche les lèvres de la femme
La fidélité devient un mot absent de Ton dictionnaire
Que la femme achète, les paupières closes.
Elle ignore la descente aux enfers.
Dans les douches de l'université elle ne dit rien quand Tu la prends par la main
Rejoindre la douche à côté.
Ton ami tout étonné se met à bander sous l'eau qui ruisselle sur son corps.
La parole est éclairée par le silence.
Les mots restent dans les bouches.
Seuls les corps parlent.
Se ressèrent en étau sur la femme.
La pomme de la douche inonde trois corps.
La femme ferme les yeux.
Elle ne sait plus si elle T'aime ou Te déteste.
Soleil, étoiles, où êtes-vous ?