4 mai 2009
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La première fois que je l'ai vue, elle était à cheval devant la vieille maison . Accompagnée de C.
Plus tard elle est revenue seule . L'année d'après . Quelque chose d'indicible se passe ...
Un échange, une amitié . Une attirance . V. est la joie de vivre et je ressens de plus en plus le besoin de la voir, lui parler .
L'étrange prend possession de moi, je ne comprends pas ce qui m'arrive, ne veux pas y penser . Essaie de ne pas y penser . La douceur de V, la communication avec V, ouvre devant moi un chemin jusqu'alors inconnu de moi ...
Je ne comprends pas la peur de ce sentiment qui peu à peu s'empare de moi .
La seule chose qui compte pour moi c'est l'attente . L'attente du retour chaque fin de semaine .
La veille du retour mon coeur bat follement, j'attend l'amie comme une délivrance, un espoir, un goût de vivre . Mon coeur ne bat pas comme d'habitude, de peur, d'angoisse . Non .
Il bat étrangement. L'attente est longue. Délicieuse mais longue.
TOI tu ne vois rien, Tu ne t'aperçois de rien, du moins pas encore .
Pour passer le temps je m'occupe de petite chérie, la fait jouer, lui raconte des histoires .
Et reviens guetter derrière la fenêtre celle qui occupe toutes mes pensées .
J'attends la venue imminente . Je me sens mystérieusement légère .
Dans mon ventre encore plat bat le coeur de petit ange depuis un mois et demi .
Le mois de juillet est chaud, la nuit on ouvre toutes les fenêtres afin de faire rentrer une certaine fraîcheur dans la maison que l'on espère garder quelque peu la journée du lendemain .
Impatiente, en transe, je me déplace dans la maison, d'une pièce à l'autre, cherchant une occupation quelconque . Et reviens guetter derrière la fenêtre celle qui occupe toutes mes pensées . L'inquiétude laisse place au soulagement et à une émotion indescriptible lorsque soudain je reconnais le moteur de la voiture qui s'arrête devant la maison .
Tout devient alors serein .
Le soir, allongées à plat ventre sur le tapis, avec peut-être deux autres amis, on se raconte des histoires, on parle de musique, de choses et d'autres .
le corps de V se trouve tout près du mien, on pourrait sentir la chaleur entre nous deux .
Quelqu'un rit. Et le frôlement de deux mains, timidement au début, deux mains qui s'effleurent, se séparent, se rejoignent, à l'abri des regards, et deux mains qui s'étreignent .
Toutes les deux comprenons .
Je tremble .
Pas de peur, ni d'angoisse comme avec TOI .
Mon corps vibre, mon corps que je croyais mort se remet à vivre .
Ce bonheur qui se profile me fait un peu peur mais je sais que je n'ai plus le choix .
Je m'abandonne, me donne .
Plus tard nous faisons l'amour .
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